Ateliers et stages

La chaise de Vangog

Alcyon est un lieu d'apprentissage du théâtre, ouvert à tous, « sans frontière », encadré par des professionnels. Approfondir les pratiques de l’acteur, découvrir des auteurs, des formes artistiques, mettre en avant l’imagination, la sensibilité, voilà notre ambition. Que ce soit pour certains une découverte, pour d’autres une expérience de plus, il est important de considérer ce travail comme ayant une réelle dimension artistique. Il s’agit d’aller au-delà de ce que l’on se croyait capable.

Spectacles de l'atelier, du plus récent au plus ancien :

jeudi 11 septembre 2025

Les Intermèdes de Cervantès

2025. Cervantès.

Rire et satire... Peut-on les faire rimer ? Cervantès s’y entend à merveille, en fin scrutateur des rouages et travers de la société de son époque. En 1615 sont publiés ses Huit Comédies et Huit Intermèdes, courtes pièces qui devaient s’intercaler entre les actes d’œuvres plus dramatiques et plus longues, offrant par leur ton léger et malicieux une respiration nécessaire au tragique...

Elles ne seront jamais représentées de son vivant...

Le Théâtre Alcyon s’est emparé de deux d’entre elles, Le Vieillard Jaloux et Le Retable des Merveilles dans lesquelles le propos résolument comique permet de souligner et moquer quelques faiblesses réelles de ses contemporains... Jalousie du vieillard, forfanterie, crainte du qu’en-dira-t-on, sotte crédulité et racisme primitif pour les spectateurs du retable... Cervantès y va de sa verve inlassable, pour notre grand plaisir...

Mais par delà le rire, la question se pose : la société d’aujourd’hui est-elle si différente
de celle d’hier ?

Adaptation et mise en scène : Jean-Pierre Bolard
Assisté par : Patrick Melior
Chansons et musique : Agnès Henry et Daniel Ecarnot
Décors : Daniel Ecarnot
Création lumière : Guy Pothier
Régie : Sylvie Debras
Avec : Yves Belpois, Marie-Rose Chapoutot, Alexis D’Anterroches, Daniel Ecarnot, Lucie Gauthier, Agnès Henry, Josette Matthieu, Claude Wanecque.


samedi 5 octobre 2024

Ulysse de James Joyce

2024. James Joyce.

Ulysse au Théâtre

Le choix d’adapter Ulysse de James Joyce au théâtre est l’aboutissement d’un parcours qui ne doit rien au hasard. Homère, Dante, Beckett, trois auteurs sur lesquels nous avons déjà travaillé, ont en commun avec Joyce d’avoir inventé une langue nouvelle.

Étrange texte que celui d’Ulysse. En passant « du coq à l’âne », Joyce bouscule les structures traditionnelles de la littérature. Il fait éclater le carcan de la convention, libère l’écrit de ses stéréotypes pour dire les pensées. Il y mêle songes, rêveries, obsessions, souvenirs. Mais Ulysse est un roman qui exige de nous. Sa lecture silencieuse est vite insupportable. A voix haute cependant l’énergie que suppose cette langue laisse mieux paraître le sens. Peut-être le théâtre, en incarnant le texte, est-il moyen de découverte ?

Molly :
...oui il a dit que j’étais une fleur de la montagne oui c’est bien ça que nous sommes des fleurs tout le corps d’une femme oui pour une seule fois il a dit quelque chose de vrai et c’est pour vous que le soleil brille aujourd’hui oui c’est pour ça qu’il m’a plu parce que je voyais qu’il comprenait ou qu’il sentait ce que c’est qu’une femme oui...

Adaptation / Mise en scène / Scénographie : Patrick MELIOR
Assistante à la mise en scène : Catherine CLERC
Arrangements musicaux : Aglaya ZINCHENKO, Agnès HENRY, Daniel ECARNOT
Régie : Jean-Philippe CLEAU, Jean-Luc JOLIDON, Philippe BORIE
Dessin de l’affiche : Joanne (6 ans)

Avec : Yves BELPOIS, Laurent BIICHLE, Jean-Pierre BOLARD, Rose CHAPOUTOT, Hermine DAVID, Daniel ECARNOT, Joséphine FRESNEAU, Rose GUTIERREZ, Evguéni HARTMANN, Agnès HENRY, Françoise LESTAGE, Josette MATHIEU, Stéphanie PEIXOTO, Stéphanie RENAUD, Aglaya ZINCHENKO.

jeudi 27 avril 2023

Vers les étoiles

2023. Léonid ANDREÏEV.

Indifférent aux bruits du monde, Sergueï Nikolaïévitch, savant russe, astronome, scrute le ciel profond. Autour de lui s’affaire une famille angoissée par la guerre qui sévit dans la vallée. D’autant que certains de ses enfants combattent là-bas…

Vers les étoiles est précédé de fragments de textes d’Andréïev, Méditations au jardin zoologique, qui éclairent cette citation de Gorki : « Andreïev était possédé par le talent. Viscéralement. Son intuition était d’une finesse inouïe. Pour tout ce qui touche aux contradictions de l’âme humaine, aux fermentations de l’instinct, il était d’une effrayante perspicacité.»

Andreïev est un grand auteur russe, très peu connu. Il m’est arrivé par mon professeur de théâtre,Yorgos Sévasticoglou, qui avait passé quinze ans au théâtre d’art de Moscou et qui avait lui-même traduit en français certaines de ses pièces. Je gardais en moi le désir de faire un jour mieux connaître ce nouvelliste, dramaturge, peintre et pionnier de la photo couleur, anti-tsariste, anti-bolchevique et... profondément humain. Le théâtre d’Andreïev ressemble à celui de Tchekhov son contemporain, mais moins enfermé dans les codes du naturalisme. C’est donc à un auteur avant tout humaniste et poète que nous nous confrontons aujourd’hui.
- Patrick Melior

Adaptation & Mise en scène : Patrick MELIOR
Assistant : Jean-Pierre BOLARD
Clarinette : Daniel ECARNOT
Régie : Jean-Luc JOLIDON, Laurent BIICHLE, Philippe BORIE
Décors : Jean-Philippe CLEAU

Avec : Laurent BIICHLE, Jean-Pierre BOLARD, Philippe BORIE, Camille CEREZUELA,
Hermine DAVID, Sylvie DEBRAS, Daniel ECARNOT, Rose GUTIERREZ, Agnès HENRY.

mercredi 16 novembre 2022

Dr Jerry & Mister Love

2022. Jerry Lewis.

Cliquez sur les photos pour les agrandir.
Crédits photos : Yves Petit.



Adapter un film au théâtre peut paraître étrange. Déjà par le passé, avec Hitchcock et John Ford, nous avons joué ce jeu et ce fut un véritable plaisir. Bien que comédie loufoque, le film de Jerry Lewis est chargé de questions philosophiques, scientifiques, éthiques même. Avant d’être un objet de distraction, une adaptation au théâtre peut être aussi une manière de découverte, de questionnement.

Par son titre même, Dr. Jerry et Mister Love, fait penser à Dr. Jekyll et Mr. Hyde : le bien, le mal, la dualité, le refus du réel. Dans les deux cas nous avons affaire à un dédoublement hoffmanien de la personnalité. Autrefois nous avons adapté au théâtre un récit fantastique de l’auteur allemand E.T.A. Hoffmann. Princesse Brambilla traite avec humour du « dualisme chronique », une « maladie de l’esprit ». Le comédien Giglio Fava confond sa personne et son personnage, le théâtre et la vie... Vaste sujet.

Bien d’autres œuvres touchent à ces questions, notamment Faust de Goethe qui s’interroge sur sa science mais surtout sur sa vie, sa capacité à vivre, à aimer. Il bascule dans le compromis social avec le diable Méphistophélès, le maître des apparences, des petits arrangements. Don Juan n’est pas loin également. Mais avec Jerry Lewis le sujet éclate en une fable qui se permet tout, échevelée, humoristique, caustique, libertaire.

Adaptation, mise en scène : Patrick Melior et Jean-Pierre Bolard
Direction musicale : Marie-Alice Ottmann
Régie générale : Jean-Luc Jolidon et Laurent Biichle

Avec : Laurent BIICHLE, Rose GUTIERREZ, Jean-Pierre BOLARD, Hermine DAVID, Marie-Alice OTTMANN, Michèle LAUTREY.

vendredi 3 juin 2022

Hippolyte

2022. Euripide


Une tragédie !

N’avons-nous pas besoin de rire, de nous distraire, d’échapper à une actualité désespérante ?
Pourquoi la tragédie remonte-t-elle le moral ? Elle met en jeu des énergies, elle est révélatrice de beauté, elle est acte de résistance. Ce n’est pas une forme abstraite, désincarnée, une illusion. Par la philosophie, la tragédie donne sens à la vie, par la poésie, elle provoque la joie.

Phèdre aime Hippolyte, fils de Thésée, son mari. Amour sincère et profond, inavouable et impossible. Mais ce pur amour est l’arme d’une vengeance mesquine. Artémis, déesse de la chasse, a les faveurs d’Hippolyte. Jalouse, Aphrodite a le moyen de sa vengeance : provoquer l’amour de Phèdre pour Hippolyte. Rivalités futiles des déesses qui font des humains leurs jouets. Voilà ce que les immortels donnent à vivre aux mortels.

Dans Hippolyte les personnages secondaires disent plus que les héros et les dieux. La parole des petites gens est prophétique. Le vieux serviteur s’excuse de prendre la parole, mais il conseille son maître Hippolyte. Même si la nourrice entraîne Phèdre dans sa perte, elle s’interroge, tire les ficelles. Le Chœur s’émeut de tout et renvoie le spectateur à lui-même. Avec le Chœur nous sommes les témoins de la condition humaine.

Adaptation, mise en scène : Patrick Melior
Conseils en dramaturgie : Sylvie David-Guignard.
Décors : Jean-Philippe Cléau
Régie lumière : Jean-Luc Jolidon
Régie son : Guy Pothier
Captation vidéo : Aurélien Melior

Avec : Laurent Biichle, Jean-Pierre Bolard, Philippe Borie, Hermine David, Rose Gutierrez,
Léa Jobard, Michèle Lautrey, Monique Marron.

Remerciements à Laurent Berçot, Sophie Rasson, Luc Vermot-Desroches, Jean-Jacques Fischer.
Ainsi que les membres de l’association « Théâtre Alcyon ».

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