Max Soumagnac

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Max Soumagnac, disparu le 21 janvier 1996, est né à Saïgon de parents français, le 8 septembre 1928. C'est à Paris qu'il poursuit ses études secondaires classiques avant d'entrer à l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. Après l'obtention de ses diplômes, il entre très tôt dans la vie professionnelle et rapidement son activité devient multidimensionnelle. Qu'il s'agisse de réflexions théoriques et pédagogiques dont témoignent ses conférences et ses écrits esthétiques ou de réalisations concrètes s'inscrivant dans l'ordre de la scénographie et de l'architecture, la peinture est pour lui un mode d'investigation universelle, inséparable de la préhension des autres arts ‑ en particulier de la musique ‑ et de la pensée pure. L'enseignement qu'il pratique, de 1970 à 1993, à l'Ecole d'Architecture Paris‑Villemin reflète quelques‑unes de ses préocupations essentielles au travers des sujets d'étude choisis dans le cadre du 3e cycle : Création et mémoire, Critique de la Faculté de création, Architecture et scénographie... Les expositions présentées au Conservatoire Italien de Paris et à l'Ecole d'Architecture Paris‑Villemin ne concernent qu'une partie de l'œuvre peinte qui s'étend sur un grand nombre d'années et à laquelle il consacrait beaucoup de temps, d'énergie et de méditation, tel un laboratoire de secrets ouvert à un petit nombre de spectateurs.

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Œuvres scénographiques :

  • Le Passé Composé de Guy Foissy, Théâtre de la Huchette.
  • Saracanas de Guy Foissy, Théâtre de la Huchette.
  • Le Percepteur de Lenz, adaptation de Bertolt Brecht, mise en scène André Steiger.
  • Don Juan aux Enfers, mise en scène Carlo Boso.
  • L'Opéra de quat'sous de Bertolt Brecht, mise en scène Carlo Boso.
  • Le Roi Cerf de Gozzi, mise en scène Carlo Boso.
  • La Divine Comédie de Dante, mise en scène Patrick Melior.
  • Les Troyennes d'Euripide, mise en scène Patrick Melior.
  • Antoine et Cléopâtre de Shakespeare, mise en scène Patrick Melior.
  • Cœur de chien de Mikhail Boulgakov, mise en scène Patrick Melior.

Projets déposés et répertoriés à la Bibliothèque Nationale

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Lors d'une excursion, Max me fit remarquer sur l'autre versant de la montagne, une paroi qui sous l'incidence d'une lumière rasante, figurait une tête de cheval. La distance même, l'inaccessibilité de cette paroi, transformait pour nous cette matière rocheuse en vision fugitive. C'est notre regard, sa qualité, qui donnait alors un sens au corps inerte de la montagne. Le regard poétique, supposait pour Max, la révélation d'une structure cachée, d'un secret que l'artiste doit être en mesure de dévoiler. La création artistique était pour lui l'ordre d'une pensée qui ne s'abandonne jamais au chaos des apparences. Mais il y avait pour Max, me semble‑t‑il, plus d'illusions à ne croire qu'en la seule objectivité des choses... Il n'est plus là pour répondre. Tout ce que la montagne évoque concerne Max Soumagnac. Elle est en quelque sorte la métaphore de lui‑même et de son oeuvre... jusque dans la monumentalité.

Patrick Melior