Ateliers et stages

La chaise de Vangog

Alcyon est un lieu d'apprentissage du théâtre, ouvert à tous, « sans frontière », encadré par des professionnels. Approfondir les pratiques de l’acteur, découvrir des auteurs, des formes artistiques, mettre en avant l’imagination, la sensibilité, voilà notre ambition. Que ce soit pour certains une découverte, pour d’autres une expérience de plus, il est important de considérer ce travail comme ayant une réelle dimension artistique. Il s’agit d’aller au-delà de ce que l’on se croyait capable.

Spectacles de l'atelier, du plus récent au plus ancien :

jeudi 1 janvier 2009

Gargantua

2009. Rabelais.


Cliquez pour agrandir :

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Alors que l'on se croit émancipé, libre de nos pensées, de notre langage, aujourd'hui la lecture de Rabelais nous fait réaliser le contraire. Nous sommes à une époque prude, prudente, normative et c'est un curé du moyen-âge qui nous l'apprend. Il nous apprend à ne pas confondre le corps et la vulgarité, la pensée et le concept publicitaire, la sensualité et la pornographie marchande. Certes Rabelais ne fait pas dans la demi-mesure. L'excès doit y être compris non comme une entreprise de séduction pour esprits graveleux, mais comme une sorte d'antidote à l'intelligence programmée, à l'hypocrisie sociale, au cynisme politique. L'humour, le comique chez Rabelais n'a rien à voir avec la dérision, la destruction, mais au contraire a pour rôle de redonner de la santé, donc de la vie. Après tout Rabelais était aussi médecin.

mardi 1 janvier 2008

Fahrenheit 451

2008, Ray Bradbury


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451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s’enflamme et se consume.

Dans une société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres dont la détention est interdite pour le bien collectif.

Montag, le pompier pyromane, se met pourtant à rêver d’un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l’imaginaire au profit d’un bonheur immédiatement consommable. Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement pourchassé par une société qui désavoue son passé.



Je n'étais encore qu'un gamin quand mon grand-père est mort. Il était sculpteur. Il nous fabriquait des jouets. Il a fait un million de choses au cours de son existence. Ses mains étaient toujours occupées. Quand il est mort ce n'était pas lui que je pleurais, mais les choses qu'il ne ferait plus. J'ai pleuré parce qu'il ne les referait jamais. Souvent je me dis : quelles merveilleuses sculptures n'ont jamais vu le jour parce qu'il est mort ! Si vous souleviez mon crâne dans les circonvolutions de mon cerveau vous trouveriez l'empreinte de ses pouces.

Extrait de Fahrenheit 451


Faut-t-il brûler les livres…et les théâtres ?

J’ai longtemps cru au pouvoir des mots, de l’écriture, de la lettre, du pamphlet, du livre. J’ai cru que le mot avait un pouvoir absolu, un pouvoir de séduction, un pouvoir de conviction, que rien ne pouvait résister au style, au talent de l’auteur. Je sais, je crois savoir aujourd’hui, qu’il n’en est rien, que les mots ont surtout le pouvoir de cacher, de se substituer aux actes, de tromper. A moins qu’il ne faille réapprendre à lire.

lundi 1 janvier 2007

La Marmite

2007. Plaute.


La marmite est une comédie de l'auteur latin Plaute qui a très largement inspiré Molière pour son Avare. Cette pièce dont-on a perdu la fin nous donne l'occasion d'en inventer une...

L'avarice est un sujet dont les développements comiques soulignent les tares d'une société où l'argent envahit tout, la vie, le bonheur d'être. Et en plus on se permet d'en rire...

Agamemnon

2007. Eschyle.


Agamemnon est une parabole légendaire sur la question du crime et de son châtiment. Son sujet est donc la justice. L'humanité ne connait qu'une solution, la loi du talion, l'homme juge en vengeur. Mais cette loi exécrable enclenche une chaîne sans fin de meutres. Eschyle propose la démocratie, c'est à dire la justice d'une instance indépendante, la justice de l'aréopage. Le propos est d'une actualité éclatante.

dimanche 1 janvier 2006

Plongez !

2005. Ray Bradbury.




Vous voulez connaître l’état du monde en 2036 ?

Le Théâtre Alcyon présente sept spectacles sur le thème de la science-fiction d'après Ray Bradbury :

  • La colonne de feu,
  • La maison Usher,
  • Tout là-haut dans le ciel,
  • Le chien est mort, mais à part çà tout va très bien,
  • Unterderseaboat Doktor,
  • Meurtres en douceur,
  • Hollywood.

M. Stendhal : Le nom d'Usher ne vous dit rien ?

L'architecte : Rien du tout.

M. Stendhal : Bon, et…Edgar Allan Poe ? Évidemment.
Comment ai-je pu penser que vous connaissiez Edgar Poe ?
Tous ses livres ont été brûlés dans le Grand Incendie. Il y trente ans de cela…en 2006.

L'architecte : Ah, Il en faisait partie !

M. Stendhal: Oui, M. Bigelow. En compagnie de Lovecraft, Melville... Il a été brûlé.

L'architecte : Je vois.

M. Stendhal : L'art et la littérature sont devenus une immense coulée de caramel mou, un méli-mélo de nœuds lancés dans toutes les directions, jusqu'à en perdre toute saveur. Ensuite les caméras ont cessé de tourner, les salles de spectacle se sont éteintes.

L'architecte : Vraiment ?

M. Stendhal : Chacun, disait-on, devait regarder la réalité en face. Se concentrer sur l'ici et le maintenant ! Les fondamentaux ! Tout ce qui ne s'y conformait pas devait disparaître. Tous les beaux mensonges littéraires, tous les transports de l'imagination devaient être abattus ! Alors on les a alignés contre un mur de bibliothèque un dimanche matin...

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