Ateliers et stages

La chaise de Vangog

Alcyon est un lieu d'apprentissage du théâtre, ouvert à tous, « sans frontière », encadré par des professionnels. Approfondir les pratiques de l’acteur, découvrir des auteurs, des formes artistiques, mettre en avant l’imagination, la sensibilité, voilà notre ambition. Que ce soit pour certains une découverte, pour d’autres une expérience de plus, il est important de considérer ce travail comme ayant une réelle dimension artistique. Il s’agit d’aller au-delà de ce que l’on se croyait capable.

Spectacles de l'atelier, du plus récent au plus ancien :

dimanche 1 janvier 2006

Requiem

2006. D'après Tandis que j'agonise de Faulkner.
Musique de Mozart.


La rencontre entre Faulkner et Mozart peut paraître hasardeuse. Elle est pour nous lumineuse. L’exploration de la condition humaine par Faulkner, sans jugement, sans explication, dans sa nudité d’expériences muettes, pourrait nous abandonner à la désespérance morbide. Mozart est le contre point absolu à la désespérance. C’est pourquoi, ici, sa musique révèle la dimension radieuse des personnages de Faulkner.

L'intrigue est des plus simples. Ce sont les efforts quasi désespérés de toute une famille de petits fermiers, habitants des collines, pour accomplir coûte que coûte la promesse faite à leur mère Addie de l'enterrer loin de leur ferme, dans le cimetière de Jefferson. Péripéties tragi-comiques...

jeudi 1 janvier 2004

Intermèdes

2004, Cervantes

  • La Sentinelle vigilante
  • Le Retable des merveilles
  • Le Vieillard jaloux
  • La Caverne de Salamanque
  • Extraits du Colloque des chiens de Cervantes et citations de La vie est un songe de Caldéron

Pourquoi Cervantes?
Pourquoi ces Intermèdes?
Pour penser ensemble.
Ensemble, acteurs et spectateurs.
Ensemble, auteurs et interprètes.
Ensemble citoyens !

À l’heure où les profanateurs de cimetières se multiplient, où le crétinisme du désœuvrement répond au cynisme mercantile des empêcheurs de penser, il nous paraît nécessaire de dire que nous sommes là, que Cervantes est là, aujourd’hui comme hier, dénonciateurs de toute bêtise, de toute forme de racisme, d’antisémitisme. Quelle actualité dans ces Intermèdes ! Hélas.

lundi 1 janvier 2001

Les Âmes mortes

2001, Nicolas Gogol

Je sais que rien, ni la crainte, ni les châtiments, ne peut extirper l'injustice : elle est trop profondément enracinée.

Le fait malhonnête de recevoir des pots-de-vin est devenu une nécessité et un besoin, même pour ceux qui n'étaient pas nés pour cela. Je sais que pour beaucoup il est presque impossible de lutter contre le courant. Mais je dois maintenant comme à l'heure décisive et sacrée où il s'agit de sauver la patrie, où chaque citoyen sacrifie tout, je dois adresser un appel, ne fut-ce qu'à ceux qui ont encore un cœur dans la poitrine et comprennent tant soit peu le mot noblesse d'âme.

Nicolas Gogol

Yvan le Terrible

2001, Mikhaïl Boulgakov

Le tzar Ivan le Terrible est projeté dans la Russie des années trente par la machine à voyager dans le temps de Timoféïev, ingénieur maladroit.

Il y découvre le sacre de Boris Godounov (qui lui a succédé), le gramophone, tandis que le concierge de l'immeuble et un cambrioleur qui se trouvait là sèment la pagaille dans le palais du tzar, au XVIème siècle…

samedi 1 janvier 2000

Don Juan

2000, Tirso de Molina, Molière, Lenau et autres...

Mieux vaut être ce que je suis dans un abîme de soufre qu'un saint dans la lumière du paradis.

Tirso de Molina, Molière, Lenau et quelques autres donnent ici matière à un spectacle sur le mythe de Don Juan. Il est intéressant de glisser de l'un à l'autre dans cette chronologie qui, au delà du sujet, est révélatrice de ce qu'ont pu interpréter du mythe chaque époque et pays.

La liste (étymologiquement "le bord", "la bande") sur le catalogue des amours donjuanesques est ouverte, infinie, mouvante. D'abord patronymique (de Thisbée et Isabelle à Elvire et Zerlina…d'Anna et Aminte à Elvire et Laura…), elle se transforme en toponymie des lieux d'errance, des lieux d'amour, des lieux de fuite… avant de devenir constitutive même du mythe : bibliographies sans fin de Don Juan passionnés, insoumis. Mais la liste est aussi l'espace "labyrinthe" où prend place le plaisir de séduire, de transgresser les lois, d'affronter le sacré, de douter de Dieu, c'est-à-dire de louvoyer sur "le bord", "dans la bande".

- page 5 de 7 -