Créations ?

Statue

Voilà un bien grand mot et pourtant... L’ambition artistique n’est pas une fatuité. Elle est nécessité vitale. Il s’agit de donner à la pensée un espace, à l’imagination une forme, à la vie un sens. Il s'agit de s’affranchir des servitudes d’un monde mercantile, de résister aux ambitions vulgaires, de donner corps à de nouvelles utopies. Si cela dérange, c’est bien.

Nous recherchons les œuvres étranges,étrangères, celles que l’on ne comprend pas a priori, les œuvres primitives, chaotiques, inachevées, génératrices d’autres œuvres.
Nous recherchons les mythes qui alimentent l’imagination, transcendent les cultures, les époques.
Nous jouons librement, comme des enfants, avec Dante, Gœthe, Shakespeare, Kleist, Dostoïevski, Andréïev, Joyce, Beckett, Faulkner et d'autres...
Sans les sacraliser nous relions les œuvres, joyeusement métissons les formes.

dimanche 1 janvier 1984

Artémisia

1984, Spectacle Musical
Paris Théâtre de la Cité International
Château de Joux (Franche-Comté)

Artémisia, la pièce réputée « difficile » de la Compagnie Patrick Melior a fait le plein de spectateurs vendredi soir dans la cour d'honneur du château, et soulevé l'enthousiasme...

Le titre de la pièce est déjà une énigme. Il nous renvoie à l'imaginaire, la fantaisie, l'inconscient. L'absinthe ici est symbole d'amertume.

« la vie est cruellement mêlée d'absinthe » dit Mme de Sévigné. La liqueur d'absinthe est un poison délicieux... Cette idée de l'amour qui fait mal mais qu'on désire pourtant est le thème de la pièce.

Les facettes multiples des personnages se retrouvent dans le style de la pièce : théâtre « classique », chansons populaires, marivaudage, vaudeville, opérette, film policier américain. On peut ici tout voir ou entrevoir. Au fond, il s'agit de séduire le spectateur. Et si, en définitive, la pièce nous séduit, c'est parce qu'en nous parlant d'un rêve, de ce qui est faux et illusoire, elle nous parle de ce qui est vrai et réel : l'amour, c'est à dire la vie.

L'Est Républicain, 25 Juillet

samedi 1 janvier 1983

Les Troyennes

1983, d'après Euripide.






Création à Paris Montorgueil,
Festival off d'Avignon 1983
Reprises au Théâtre de la Cité internationale à Paris
(85 représentations)


Une superbe pièce. Il faut dire un grand bravo à la Compagnie Patrick Melior qui mérite de triompher ici au Festival d'Avignon.

France Inter, 27 juillet 1983


Heureusement qu'il est encore possible de voir aujourd'hui de tels spectacles.

Une tragédie puissante d'émotion, sobre et passionnée, dans un langage poétique clair où se mélangent incantation et vie...

Radio Vaucluse, juillet 1983


Un rituel dépouillé où la voix est belle et incantatoire.

E. Klausner, La Croix, mai 1983


Le spectateur est immédiatement frappé par la puissance avec laquelle cette pièce est menée. La douleur, la peur, l'angoisse si prégnante, se transmettent, se mélangent. Attente et étonnement se succèdent. Une grande tragédie jouée de façon fascinante.

Le Dauphiné libéré, 28 juillet 1983

mardi 1 janvier 1980

Princesse Brambilla

1980, d'après E.T.A. Hoffmann

Création à Florence
Reprises à Paris, Versailles, Bonn, Erlangen, en région Franche-Comté (72 représentations)


Un très beau, très inquiétant conte d'Hoffmann à propos de l'identité. Délire et réalité s'entrecroisent et luttent dans la pauvre cervelle d'un comédien. C'est un travail ambitieux, inventif, très intelligent. Vraiment, cela vaut la peine d'y aller !

J. Nerson, Le Figaro, 14 juin 1980


Un acteur de tragédie qui se croit prince et que l'on croit fou traîne sa mélancolie dans les rues de Rome en plein carnaval, à la recherche d'une princesse insaisissable croisée dans son sommeil. Les actrices de la Compagnie Patrick Melior font naître au bout de leurs doigts l'irréalité comme des prestidigitateurs.

Libération, 24 juin 1980


C'est à l'illusion, à la métamorphose, au jeu permanent, au masque, au mythe et au miroir, que s'intéressent Hoffmann et Patrick Melior, qui signe la mise en scène. Les six comédiennes sont parfaitement à l'aise, dans ce dédale baroque, où tout se défait aussitôt fait, où la fantaisie de la commedia dell'arte fait la nique au tragique et au sérieux.

Ce spectacle pétille de trouvailles malicieuses et ingénieuses.

E. Klausner, Les Nouvelles littéraires

dimanche 1 janvier 1978

La Cruche cassée

1978, d'après Heinrich von kleist

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