Divagations...

« J’ai pris grand soin de ne pas tourner en dérision les actions humaines, de ne pas les déplorer, de ne pas les maudire, mais de les comprendre. »
Spinoza

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Aphorismes

L’acteur est celui qui s’étonne de tout, celui pour qui tout est sujet d’émerveillement.

S’initier au théâtre c’est apprendre à s’émerveiller, à ne rien voir qui ne soit extraordinaire, même l’ordinaire.

La naïveté de l’acteur se mélange subtilement à son expérience.

Une vie minuscule au théâtre est une question posée à l’humanité entière.

Si les métiers du théâtre ancrent leurs actions dans un savoir, des techniques, une histoire, l’acte artistique est un événement ductile, presque hasardeux, inconscient parfois.

Il s’agit moins au théâtre d’appliquer mécaniquement des savoir-faire que de se préparer au « miracle » d’une rencontre imprévue.

Le geste est libre lorsqu’il est créé, la parole est féconde lorsqu’elle éclate comme un cri d’enfant.

Un corps en mouvement met en jeu une pensée qui échappe au présupposé de l’homme assis.

La beauté appartient à celui qui sait la voir.

L’art n’est jamais où l’on croit. L’évènement est toujours ailleurs. Il se cache. C’est un secret. Il faut le dénicher.


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L’utopie Alcyon

Avant d’être une entreprise de production culturelle, le Théâtre Alcyon est d’abord un lieu d’expériences, le lieu d’une pensée, d’une volonté que l’on met en pratique.
L’implication de la Compagnie dans la formation théâtrale a généré des créations originales (souvent dans des lieux improbables, hors des théâtres) qui ont, selon les époques, été soutenues par des institutions dont les responsables avaient compris l’intérêt. Aujourd’hui l’ouverture à l’originalité s’est rétrécie, n’est plus jugée nécessaire, n’est même plus entendue : il faut entrer dans le rang, proposer un produit commercialisable, le diffuser tout de suite, dans des lieux banalisés. Et pourtant…