La Voix humaine

1985, d'après un Opéra de Francis Poulenc et Jean Cocteau

Sobriété des décors, sévérité du costume, absence du téléphone, c'est un désespoir murmuré et chuchoté, entièrement intériorisé qui s'exprime. Le choix fondamental, au détriment du spectaculaire, a été celui de la recherche de l'émotion attachée à la mise en évidence, dans le dépouillement, du beau texte de Cocteau. Le pianiste, Pieter Kenealy, excellent, reste dans l'ombre, la jeune soprano, Oyo Lapierre, se révèle aussi une véritable comédienne, ce qui nous vaut le privilège d'une compréhension aisée du texte, heureuse surprise !

Brigitte Massin, Le Matin, 7 mai 1985

C'est quelque chose de très rare d'être heureux après un spectacle. Ce n'est pas un compliment rapide. La voix est celle d'une jeune femme, elle est belle, elle est vraie, elle a une présence incroyablement accordée au texte, à la musique, au décor.

Françoise Malettra, Musicomania, France Culture

La mise en scène de Patrick Melior, la silhouette pathétique d'une élégance austère de l'amante délaissée, le jeu efficace du pianiste Pieter Kenealy rendent ce monologue terriblement vrai. Dans ce rôle difficile où chaque mot a l'éclat d'un diamant noir, Oyo Lapierre fait preuve d'une réelle présence dramatique, de beaucoup de finesse et d'une sensibilité aiguë et douloureuse. Donatella Micault,

Opéra International Mai 1985