Une Noce, etc...

1996, Anton Tchekhov

Tchekhov est médecin. Parce qu'il soigne le corps, il connaît l'âme.

Tchekhov c'est nous, plus que nous, nous jusqu'à la folie. Alors on rit...mais on est inquiet, si elle nous rattrapait cette folie !

Une Noce

Au cours du repas de noces d'Aplombov et de Dachenka, on se réjouit de la présence d'un "général". Pourtant celui-ci, sourd, ne brille guère et n'a qu'un sujet de conversation : la marine. Il s'avère qu'il n'est que colonel et que sa venue a été achetée

vingt-cinq roubles...Esclandre et confusion. A la noce, il n'y a pas que l'amour, mais toujours l'argent. C'est cruel oui, mais ici, c'est du théâtre, alors on peut encore en rire.

L'Ours

Madame Popova vient de perdre son mari et ne veut plus voir personne. Un créancier, Smirnov, force la porte. Misogyne, brutal, il veut son argent. Comme Madame Popova lui répond d'une manière très vive, il l'admire, s'éprend d'elle...

La mise en scène

Avec "L'Ours" nous avons recherché une forme qui nous libère de la convention naturaliste. Comme dans un spectacle de marionnettes, nous avons séparé, pour chaque personnage, la parole et le corps et les avons fait ainsi jouer l'un contre l'autre, jusqu'à ne plus savoir qui est le manipulateur.

Dans "Une Noce", nous avons utilisé l'architecture du lieu comme élément dramaturgique principal. Le jeu traditionnel de "cache-cache" nous semble d'une grande efficacité, car le ressort premier au théâtre c'est ce qu'on laisse supposer plutôt que ce qu'on montre.