Zigzag

1998, d'après Mercier et Camier de Beckett

Forêt de Gilley (Doubs)

Train Le Locle (Suisse) - Gilley

Opéra Théâtre de Besançon

Zigzag…est un petit mot, amusant, désuet, un peu étrange pour dire ici ou là, en haut, en bas. Sur la ligne brisée du destin, deux personnages se passionnent de rien : un parapluie, un sac, une bicyclette…sujets d'enthousiasme ou de désespoir. Tragédie ou Comédie de deux humeurs vagabondes…

Couple raté, Mercier et Camier ne peuvent ni parler, ni se taire, ni partir, ni demeurer en place, ni vivre ensemble, ni vivre seuls. Alors ils se disputent, se réconcilient. Il y a de l'amour, de la haine mais surtout de l'amour. Amour modeste qui n'attend rien.


Deux compères, Mercier et Camier, se sont donné rendez-vous dans un petit square. Camier, arrivé le premier et ne trouvant pas Mercier, est parti faire un tour. Mercier ayant fait la même chose, ils ont ainsi perdu près d'une heure et ont fini par se rencontrer.

Ils se querellent avec un gardien de la paix qui prétendait leur faire enlever leur bicyclette enchaînée à un arbre. Ils se mettent en route avec la bicyclette, un imperméable, un sac, un parapluie, un seul pour deux.

Ils font halte pour la nuit chez leur amie Hélène qui tient une maison de tolérance. Ils ont perdu avant d'y arriver la bicyclette, puis le parapluie, puis le sac.

Au matin, alors qu'il pleut, ils vont prendre le premier train express vers le Sud. Ils n'ont rien mangé depuis vingt-quatre heures. S'abritant sous l'imper, Camier traverse la rue pour aller acheter des massepains. En attendant, Mercier chasse deux enfants qui l'ont appelé papa, et voit une grosse femme renversée par une voiture.

Par erreur ils montent dans un omnibus. Un vieillard leur raconte sa vie. C'est le vieux Madden, l'ancien garçon boucher...