Gargantua

2009. Rabelais.


Cliquez pour agrandir :

presse-gargantua.jpg

Alors que l'on se croit émancipé, libre de nos pensées, de notre langage, aujourd'hui la lecture de Rabelais nous fait réaliser le contraire. Nous sommes à une époque prude, prudente, normative et c'est un curé du moyen-âge qui nous l'apprend. Il nous apprend à ne pas confondre le corps et la vulgarité, la pensée et le concept publicitaire, la sensualité et la pornographie marchande. Certes Rabelais ne fait pas dans la demi-mesure. L'excès doit y être compris non comme une entreprise de séduction pour esprits graveleux, mais comme une sorte d'antidote à l'intelligence programmée, à l'hypocrisie sociale, au cynisme politique. L'humour, le comique chez Rabelais n'a rien à voir avec la dérision, la destruction, mais au contraire a pour rôle de redonner de la santé, donc de la vie. Après tout Rabelais était aussi médecin.