Les Géants de la Montagne

2016. Luigi Pirandello.



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Une histoire qui nous parle…

Une troupe de comédiens errants, à la recherche d’un théâtre où ils pourraient donner des représentations d’une pièce à laquelle ils tiennent particulièrement, arrive dans une villa occupée par un magicien et toute une population de marginaux excentriques... Dans cet endroit magique fait de songes, Cotrone laisse libre cours à son imagination. Là-haut, dans la montagne, vivent les Géants...

La répétition.

Avec cette ultime œuvre de Pirandello nous jouons à nous faire peur, comme le feraient des enfants. Si nous nous livrons au cauchemar, à la divagation, nous n’en perdons pas pour autant la raison. C’est le merveilleux du théâtre que de pouvoir faire les fous sans l’être. Dans les propos du magicien Cotrone, il y a la révélation d’un secret. Un secret à dévoiler. On dit que Les Géants représentent pour Pirandello les forces obscures du fascisme des années 30. Sans doute. Mais au regard de ce que nous vivons aujourd’hui, nous y voyons d’autres choses encore. Faisons l’expérience d’une pensée vagabonde. On est au théâtre. On joue. C’est une répétition !

- Vous entendez ?
- Les rois du monde !
- Ils viennent pour la cérémonie. Allons voir !
- Non ! Personne ne bouge. Restons ici pour la répétition.


Une expérience.

Dans le cadre de ses ateliers de formation, le théâtre Alcyon présente chaque année un spectacle. Celui-ci n’a pas pour but une diffusion élargie mais a l’ambition d’une expérience. Cette année le hasard nous a mis en présence de Pirandello. « Les Géants de la montagne » présenté par Stéphane Braunschweig au Théâtre de la Colline à Paris et au CDN de Besançon, nous a fait relire cette œuvre étrange, inachevée…
Nous avons un goût pour l’étrangeté, l’inachevé.

Le désir de beauté.

Bien des thèmes dans « les Géants » nous sont proches :
- L’idéal artistique confronté aux brutalités d’une société.
- Le rêve et la réalité, la scène et l’obscène.
- L’errance, l’exil d’une Compagnie de Théâtre hors des schémas de production habituels.
- La société du mépris, mépris des forts face aux faibles, des faibles face aux forts… !
- La fragilité émouvante d’une actrice qui donne sa vie à la poésie, aux poètes, à la beauté. Nous avons pensé au film « Marguerite » de Giannoli avec Catherine Frot. La beauté, la vraie, est entièrement dans le désir de beauté.

Pirandello le sicilien.

...Et la hantise d’être « un enfant échangé ».

Affiche : Jung Yoon Lee